QUOI DE NEUF SUR LE VIN ?


Pline discute avec son ami l'empereur Vespasien (69-79) de son classement des meilleurs terroirs ! !

ET ROME INVENTA LES CRUS CLASSES....

Le tout premier des classements que l’on doit au naturaliste Pline l’Ancien, naît dans un contexte des grands vins qui deviennent des marqueurs sociaux. Aussi étonnant que cela puisse paraître, le premier « classement » des grands vins, exercice souvent cher au cœur des amateurs, a été établi voici presque ….deux millénaires. Cecube, Setia, Surrente, Massique, Fondi, Ancône, Adria, etc une petite trentaine de crus ordonnés en quatre « rangs » (en fonction de leur réputation du moment) ont été relevés au premier siècle de notre ère par l’auteur romain Pline dans sa monumentale « Histoire naturelle » de la reconstitution du classement.



Aux débuts de l’Empire, le célèbre naturaliste latin résume un siècle et demi de passions romaines pour les grands vins, tous nommés d’après des lieux géographiques précis, et s’attarde plus particulièrement sur le « terroir » qui fait le plus causer les passionnés : Falerne.
Pline distingue trois « falernes » correspondant à trois zones, trois crus différents. Le plus puissants écrit-il, est celui du canton « faustien » dit parfois Faustinien capable de vieillir idéalement une quizaine d’années. Mais hélas, juge-t-il, dorénavant victime de son succès, « abâtardit » par souci productiviste. Les Faternes resteront donc de célèbres cuvées pendant tout l’empire, tellement fameux qu’ils deviendront par la suite synonymes de grands crus tout au long du Moyen Age. Deux millénaires plus tard, des auteurs comme Alexandre Dumas ou Victor Hugo utilisaienr encore le terme « falerne » pour désigner une bonne bouteille.

Que s’est-il passé au dernier siècle avant notre ère, au moment ou l’Empire va se substituer à la République, pour que les Romains se préoccupent de désigner leurs vins préférés par un nom de lieu, une sorte d’appellation avant la lettre ? Jusqu’alors les vins Grecs, égyptiens, les vins du Levant ou de Perse étaient soit dépourvus de toute dénomination, soit portaient le cachet de leurs propriétaires-exportateurs. Il était très rare que l’on désigne une amphore du nom du lieu précis, ou les raisins avaient été vendangés et le vin vinifié.

Seuls exceptions les grands vins de Thasos, Lesbos ou Chios, considérés comme les meilleurs du monde méditerranéen. Pourtant, en quelques décennies, l’élite de la société romaine se convertit aux notions de vins de terroir : les sénateurs, les lettrés, les gastronomes aisés, les riches commerçants exigent maintenant pour leurs caves ou leurs banquets des amphores dûment estampillées de Pucinum, de Cecube, de Veliterne, bien sûr de Falerne et autres Réthiques. Attention, on parle de vins antiques, qui étaient pour la plupart de couleur rosé claire ( Vinum Clarum) ou blanche, et tous doux ou liquoreux, systématiquement vinifiés avec des aromates ou conservateurs, et encore recoupés à l’eau claire au moment de la dégustation. Le changement est manifeste, les praticiens exigent dorénavant des vins avec une origine géographique un point c’est tout. L’explication tient en grande partie à la sociologie : à la fin de la République, le vin devient un aliment quotidien aussi commun que le pain et la bouillie de céréales. Les importations de jus fermentés de toute la Méditerranée ne suffisent plus. Toute l’Italie se met à planter de la vigne et à vinifier. Rome, la plus grande ville du monde connu avec un million d’habitants au premier siècle avant notre ère, consomme la quantité invraisemblable de 1,5 millions d’hectolitres annuels.

 

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